Hôtel Les Esseppes
13 rue de gabion
85740 L'Epine Ile de Noirmoutier
Tel : 02.51.35.82.95
esseppes@orange.fr
Pendant des siècles, le sel fut une richesse convoitée . Inséparables du paysage les marais salants sont le produit de l'alliance historique de la nature et du labeur de l'homme façonnant son environnement.
Cependant, après la seconde guerre mondiale l’activité salicole va péricliter. Les sauniers, ne pouvant résister
à la concurrence des productions industrielles de sel, laissent les marais en friche.
En 1981, le syndicat mixte d’aménagement des marais est créé ; au début de la décennie 90 la surface
des marais salants exploités se stabilise.
Actuellement, une nouvelle génération de sauniers restaure d’anciennes exploitations abandonnées.
La récolte du sel.
Le saunier doit veiller à maintenir de légères dénivellations d’une partie du marais à l’autre de telle sorte que l’eau parvienne jusqu’à ces aires qu’on appelle les oeillets afin que le sel s’y dépose et lui uniquement. Au cours de ce cheminement, l’eau se réchauffe, s’évapore et se concentre en sel passant de 30 g/l à 300 g/l. Selon le temps et la vitesse d’évaporation le débit de ce circuit hydraulique doit être réglé. En fin deparcours, lorsque l’eau arrive à saturation, le sel se cristallise. Le saunier ou la saunière tire le sel avec sonételle, c’est-à-dire le ramène sur ces plateaux circulaires que sont les tables.
Alors que les cristaux de gros sel se forment au fond de l’œillet, les fins cristaux de la fleur de sel sont délicatement récoltés en surface à l’aide d’une sorte de grande écumoire, la lousse.
Aujourd’hui, lorsque le saunier ne commercialise pas lui-même sa production, un chargeur assure le chargement de l’or blanc pour son transport à la coopérative. Là, il est conditionné, voire valorisé en sel aux herbes
ou aux légumes.
L’appellation d’or blanc, en référence à l’époque où le sel était une richesse convoitée, ne doit pas faire oublier que les aléas climatiques font alterner années d’abondance et de pénurie.